Qu’il s’agisse de remporter un titre olympique ou une médaille Fields, il est impératif d’avoir moins de quarante ans. Pour figurer dans les classements Forbes de celles et ceux qui révolutionnent l’entreprise et le monde, la date de péremption est encore plus tôt puisque pour y prétendre, il ne faut pas avoir dépassé les trente printemps… À en croire que ce l’on entend et ce qui est valorisé dans nos sociétés, la réussite n’appartient pas forcément à celles et ceux qui se lèvent tôt, mais aux personnes qui réussissent dans leur jeunesse. Mais alors, est-il inconcevable ou impossible de se réveiller après 50 ans quand on nous a déjà collé l’étiquette d’ hasbeen ?
Depuis notre enfance, on nous vend une autoroute dégagée qui nous conduira tout droit des bancs de l’école républicaine jusqu’à notre accomplissement professionnel, et au lieu de cela, on a droit à un dédale de portes cochères, de virages, d’impasses et de retours en arrière pour arriver on-ne-sait-où. Prenez conscience qu’il y a mille raisons d’être patient, que tout le monde n’est pas voué à se réaliser tôt. Qu’il y a de grandes chances que les obstacles que l’on rencontre se transforment en étapes importantes voire déterminantes sur la route de notre réussite.
Oui, il est possible d’être heureux et de réussir, même si on est à la traîne dans ses rêves, ses réalisations, son art, sa reconnaissance, son portefeuille, sa culture. N’en déplaise à La Fontaine, rien ne sert de courir, il faut arriver à point. Et toutes les bonnes choses ont un début.
Si vous pensez être un “late-bloomer”, restez patient mais pas immobiles. Prenez le temps de réfléchir à vos projets, explorez différentes voies, lancez-vous, trompez-vous et faites-vous coacher ! Ignorez la pression, votre heure viendra 😉